50 ans de soutien aux familles

Un toit sur la tête et de la nourriture sur la table, c’est la base du bien-être des familles. Le coût des loyers en constante augmentation représente un défi majeur des familles en situation de pauvreté. Nourrir sa famille lorsque le loyer absorbe une trop large part du revenu est parfois difficile. Faire face aux autres dépenses comme l’habillement, le transport, les loisirs l’est tout autant.

Les organismes communautaires proposent de nombreuses idées pour réduire les factures d’épicerie des familles en situation de pauvreté. Cuisines collectives, jardins communautaires, groupes d’achats et marchés solidaires sont quelques-unes des solutions mises en œuvre. Les ACEF (Associations coopératives d’économie familiale) aident les familles à mieux gérer leur budget. Les comités logement les soutiennent en cas de problèmes et militent en faveur de logements plus accessibles et abordables.

En novembre 1993, l’audacieux projet 1,2,3 GO! est né à dans le Grand Montréal sous l’impulsion de Centraide et de ses partenaires. Leur objectif : mobiliser les communautés autour du développement des tout-petits issus de quartiers défavorisés.

À Côte-des-Neiges, Longueuil-Ouest, Laval, Montréal-Nord, Saint-Michel et Saint-Rémi, des comités locaux se sont formés, rassemblant voisins et intervenants passionnés. Ensemble, ils ont imaginé des projets pour bâtir des communautés bienveillantes autour des tout-petits et de leur famille, des environnements sains, sécuritaires, stimulants et solidaires.

Les impacts ont été considérables : les liens entre les organismes et les familles se sont resserrés, le sentiment d’appartenance a augmenté et les conditions de vie ont progressé. L’initiative continue d’inspirer d’autres quartiers qui mettent désormais l’accent sur les tout-petits pour offrir aux familles des solutions durables.

Être cheffe d’une famille monoparentale, c’est faire face à des défis de conciliation famille-travail-études encore plus importants que dans les familles où les deux parents sont présents. C’est souvent jongler avec un budget plus serré que dans une famille biparentale. C’est parfois vivre de l’épuisement et de l’isolement. Avec l’augmentation des familles monoparentales au fil des ans, dont 80 % sont dirigées par des femmes, Centraide a collaboré avec des organismes qui répondent spécifiquement à leurs besoins.

Découvrez l’histoire de Dalia qui reçoit le soutien de l’organisme Mères avec pouvoir, en cliquant ici.

Au tournant des années 2000, la nécessité de soutenir davantage les pères au sein de la dynamique familiale s’est avérée cruciale. La nécessité de développer des interventions adaptées pour les rejoindre, de leur offrir des espaces de discussion et des réseaux d’entraide, et de renforcer leurs compétences parentales s’est affirmée comme une priorité incontournable.

Plusieurs projets novateurs ont été soutenus, inspirant ainsi d’autres initiatives qui ont pris racine dans de nombreux quartiers du Grand Montréal, notamment le programme de Relais-Pères, un service de pères-visiteurs de l’organisme Fondation de la visite. Tout comme les mères-visiteuses, ces pères se rendent dans les familles de nouveau-nés susceptibles d’avoir besoin de soutien : des familles en situation de pauvreté, avec un nombre élevé d’enfants, monoparentales ou immigrées récemment. Ils offrent de l’écoute et des moments de répit, en s’occupant des bébés et en accomplissant des tâches quotidiennes, tout en informant des ressources disponibles.

Puis, au tournant des années 2020, des pratiques adaptées aux pères immigrants

« Le Regroupement pour la valorisation de la paternité (RVP) est particulièrement fier de collaborer avec Centraide du Grand Montréal afin de soutenir l’adaptation des pratiques des organismes communautaires aux réalités des pères issus de l’immigration. Le RVP, Centraide du Grand Montréal, l’Institut universitaire SHERPA et la Table de concertation au service des personnes réfugiées et immigrantes (TCRI) ont tout d’abord réalisé un projet pilote auprès de quatre organismes communautaires soutenant les familles immigrantes dans le Grand Montréal. Le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration s’est ensuite joint au projet afin d’en permettre le déploiement à la grandeur du Québec.

À terme, à la fin de 2025, 55 organismes communautaires québécois soutenant les familles immigrantes auront été accompagnés afin qu’ils adaptent leurs pratiques aux réalités des pères immigrants. Au total, 75 autres organismes communautaires auront été formés à ces réalités et de nouvelles connaissances sur le sujet auront été produites et diffusées.

Ce projet d’envergure est tout à fait novateur et permettra aux organismes communautaires soutenant les familles immigrantes de bonifier leur offre de services, et ce, au bénéfice de tous les membres de ces familles et de la société tout entière.

Raymond Villeneuve, directeur général, Regroupement pour la valorisation de la paternité.

Les parents d’enfants ayant des besoins particuliers ont des responsabilités plus grandes que la majorité des autres parents : soins supplémentaires et nombreux rendez-vous, notamment. Ils risquent davantage d’être surchargés et de vivre de l’isolement social.

Plusieurs organismes communautaires appuyés par Centraide ont pour mission de soutenir ces parents et leurs enfants en leur offrant des activités adaptées, du répit, de l’accompagnement, des groupes d’entraide, etc., en plus d’œuvrer à la défense de leurs droits.

« Depuis 2010, l’appui de Centraide a joué un rôle essentiel dans le développement de J’me fais une place en garderie. Je me souviens encore avec émotion de la visite de madame Michèle Thibodeau-DeGuire, alors PDG de Centraide, qui est venue à notre rencontre pour écouter raconter le parcours des familles ayant un enfant avec des besoins particuliers. Ce moment touchant et empreint de reconnaissance a marqué le début d’une collaboration fructueuse qui a contribué à renforcer notre mission et à soutenir davantage de familles.

Centraide nous a également donné l’occasion de rencontrer des donateurs, de témoigner de notre travail quotidien et de mettre en lumière l’impact de leurs dons sur les enfants handicapés et leur famille. Chaque rencontre, malgré une certaine nervosité, a été une expérience enrichissante qui nous a permis de sensibiliser davantage de personnes à la cause de l’inclusion des enfants.

En période de pandémie, Centraide était là une fois de plus. Nous avons pu agir de manière proactive pour briser l’isolement des familles grâce au projet Super-héros. Son appui nous a fourni les ressources nécessaires pour adapter nos services et faire preuve de résilience face aux défis rencontrés.

Nous rêvons de refaire ce magnifique projet chaque année, marquant ainsi la transition des enfants vers l’école et mettant en valeur la contribution des services de garde qui nous ont ouvert leurs portes. »

Christine Duquette, directrice générale, J’me fais une place en garderie

Depuis ses tout débuts, Centraide soutient des camps de vacances et familiaux qui offrent une bouffée d’air frais aux enfants et aux familles issus de milieux défavorisés qui, sans le soutien de Centraide, n’auraient pas accès à des vacances hors de la ville, avec tous les avantages que cela comporte sur les plans physique et mental.

Pour les enfants, les camps sont une occasion unique de découvrir de nouveaux horizons, d’explorer des activités en plein air et de développer des compétences personnelles et sociales dans un environnement sûr et stimulant.

Pour les familles, ils renforcent les liens familiaux à travers des activités partagées et des moments de convivialité. C’est aussi l’occasion pour les parents de bénéficier d’un soutien et de ressources pour mieux répondre aux besoins de leurs enfants.

Parmi les sept camps soutenus par Centraide, trois d’entre eux bénéficient d’un financement continu depuis 1974 : Amy Molson, la Colonie de vacances des Grèves et le Camp familial Saint-Urbain.