L’explosion des coûts liés au logement et au panier d’épicerie crée une pression inédite sur la population et par ricochet sur les organismes offrant des services d’aide alimentaire. Notre équipe en développement social est en contact constant avec les personnes qui interviennent sur le terrain et rapporte une situation inquiétante. Les besoins exprimés ont été amplifiés par la situation postpandémique et une inflation sans précédent. Pour les soutenir dans cette période, nous annonçons un investissement supplémentaire de 1,7 M$ versé à 36 organismes du réseau de Centraide du Grand Montréal.
Au-delà de l’inflation, qui fait en sorte qu’avec le même montant, on obtient moins de denrées qu’auparavant, la pénurie de main-d’œuvre complique aussi les opérations. Les directions d’organismes communautaires soulignent qu’il est difficile d’embaucher et de retenir des employés en raison des salaires trop bas qu’ils offrent.
De plus en plus de travailleurs se tournent vers les banques alimentaires, sans parler de l’afflux sans précédent de personnes et familles demandeuses d’asile, qui représentent une clientèle dont la croissance est exponentielle depuis l’été 2022.
L’insécurité alimentaire augmente
L’insécurité alimentaire est à la hausse au Québec et Montréal est plus touché. En plus de l’information recueillie par Centraide sur le terrain concernant l’augmentation des besoins, les divers signaux montrent que la situation en sécurité alimentaire est préoccupante :
- Environ 671 000 personnes reçoivent de l’aide alimentaire au Québec mensuellement, soit 10 % de plus qu’en 2021 (610 000 personnes) et 34 % de plus qu’avant la pandémie en 2019 (500 000 personnes).
- Une personne sur quatre vit en situation d’insécurité alimentaire sur l’île de Montréal. C’est davantage que partout ailleurs au Québec. Ces personnes limitent leur consommation alimentaire pour subvenir à d’autres besoins essentiels comme le paiement du loyer.
- Les banques alimentaires ont enregistré un taux record de demandes d’aide au Québec (plus de 2 millions mensuellement).
- Selon les données du 211, le plus grand nombre de suivis en aide alimentaire dans le Grand Montréal en 2022 a été effectué auprès des demandeurs d’asile et des réfugiés.
Une aide d’urgence nécessaire
Cet investissement supplémentaire de 1,7 M$ vient bonifier et soutenir les organismes du réseau Centraide du Grand Montréal ayant des services en sécurité alimentaire et qui interviennent dans divers secteurs pour répondre aux besoins croissants des personnes.
Concrètement, cet investissement vient contribuer de manière ponctuelle à :
- acheter des denrées alimentaires et d’autres produits de première nécessité;
- acheter ou louer de l’équipement et du matériel;
- assurer le transport et la distribution de denrées alimentaires;
- étendre l’aide alimentaire à plus de personnes;
- embaucher des employés temporaires pour combler le manque de bénévoles.
Cette aide indispensable s’ajoute aux 7,1 M$ que nous versons déjà annuellement à plus de 100 organismes et qui fait de nous le plus important bailleur de fonds en sécurité alimentaire dans le Grand Montréal après les gouvernements.
Les organismes ciblés par cette bonification sont :
L’aide ponctuelle s’étalera sur un an. La générosité des personnes qui donnent à Centraide du Grand Montréal nous permet de réagir et de soutenir là où les besoins sont les plus criants, au moment où ça compte.
1 personne sur 5 reçoit notre aide.
5 personnes sur 5 en bénéficient.
À go, on Centraide
Soutenir un réseau de plus de 375 organismes communautaires, c’est aussi favoriser une société inclusive et sans pauvreté.