Avec un message fort et une esthétique marquante, Centraide déploie le deuxième volet de sa campagne publicitaire lancée en 2023. Son objectif : mettre en lumière l’ampleur des besoins sociaux actuels et montrer que la solidarité peut changer des vies. Créée par l’agence Rethink, cette campagne repose sur la créativité de l’illustrateur Jérôme Mireault et de la réalisatrice Sarah Pellerin. Nous avons discuté avec eux de leur vision et de leur contribution à cette campagne.


Jérôme Mireault : un trait incisif au service d’une réalité complexe
Représenté par Colagene, Clinique Créative depuis sa fondation il y a plus de 20 ans, Jérôme Mireault est un illustrateur dont le style distinctif s’inspire de la mode, de la musique et de la vie urbaine. On reconnaît aisément son coup de crayon, qui allie la spontanéité du dessin à la précision numérique pour créer des images à la fois ludiques et soigneusement composées.
En quelques mots, qu’est-ce que tu as découvert sur la pauvreté et l’exclusion sociale en acceptant ce mandat?
« L’exercice m’a fait prendre conscience que ces enjeux sont parfois plus indiscernables qu’on ne pourrait le croire, qu’ils peuvent toucher tout le monde, et que les efforts et l’aide qu’on peut offrir créent des opportunités pour remonter l’estime de soi et ainsi avoir un impact qui se transmet au-delà de la personne vers sa communauté. »
Comment ton approche a-t-elle évolué entre tes deux collaborations avec Centraide?
« Pour la première collaboration, je partais d’un canevas neuf avec de nouvelles idées. Le style s’est développé et j’étais plus à l’aise dans la réalisation rendu à la deuxième collaboration; j’étais un peu plus dans un environnement familier! »
Quels défis as-tu rencontrés en créant ces visuels?
« Mon plus gros défi était d’un point de vue technique, n’étant pas habitué de travailler en grand format. J’ai réussi à m’adapter pour un résultat que l’on pourra voir prochainement! Pour ce qui est de la conceptualisation, j’ai été épaulé par une superbe équipe chez Rethink, tout s’est passé sans embûche! »
Selon toi, quel rôle l’illustration joue-t-elle dans la sensibilisation?
« L’illustration est un bon médium pour simplifier des concepts et provoquer des émotions d’un simple coup d’œil. Selon moi, elle rend les messages plus accessibles, plus approchables, plus chaleureux. Parfait pour capter l’attention par ses détails en suscitant une empathie pour le sujet. »
Quelle affiche te touche le plus et pourquoi?
« Dur à dire! Les affiches font partie d’un ensemble qu’il serait difficile de séparer, par contre j’ai un certain « je ne sais quoi » de plus pour la première série, puisqu’elle m’a attiré à sortir un peu de ma zone de confort et m’a apporté une nouvelle visibilité que je n’aurais pas eue si j’étais passé à côté de cette collaboration. »
Sarah Pellerin : une réalisatrice au regard humain
Sarah Pellerin est une réalisatrice et scénariste reconnue, capable de jongler entre l’humour et l’impact social. Habituée à la fiction et au travail avec les comédiens, elle a su insuffler une profonde humanité à cette campagne.
Pourquoi as-tu décidé de prendre ce mandat?
« Centraide est un organisme essentiel. Nous traversons une période difficile sur les plans social, économique et politique. Les organismes communautaires jouent un rôle crucial pour nous soutenir et nous entraider. C’était une façon pour moi de contribuer à mettre en lumière leur importance. »
Comment ton style personnel s’est-il intégré à cette campagne?
« Mon style s’est intégré à ce projet de manière assez naturelle. Quand on m’a présenté leur concept, j’ai tout de suite accroché. Mon expérience en fiction et en direction d’acteurs a été un atout pour insuffler une dimension humaine et touchante à cette campagne. »
Qu’as-tu ressenti en prenant conscience des réalités comme l’itinérance et la perte de logement?
« C’est bouleversant de savoir que des mères dorment dans leur voiture avec leurs enfants. Ce n’est pas seulement une réalité urbaine, cela touche aussi les gens en région. C’est un véritable choc émotionnel. On ne sait jamais ce que la vie nous réserve. La pauvreté peut avoir mille visages et toucher n’importe qui. »
En quelques mots, qu’as-tu découvert sur la pauvreté et l’exclusion sociale?
« Ces réalités vont au-delà des stéréotypes. On associe souvent la pauvreté à l’itinérance ou aux problèmes de consommation, mais elle touche aussi des gens qu’on croise au quotidien sans s’en douter. Il faut aller au-delà des préjugés pour comprendre où l’aide est nécessaire. »
Quelle émotion ou quelle réaction souhaites-tu susciter chez le public?
« Une prise de conscience, mais aussi de l’espoir. Oui, les réalités sont difficiles, mais il y a des solutions, des ressources, des gens prêts à aider. Si on peut donner, faisons-le. Et si on a besoin d’aide, sachons qu’elle existe. »
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