Un père sur sept a besoin d’aide

Besoins essentiels
13 juin 2022 •  Par Raymond Villeneuve
Père et fils

Le Regroupement pour la Valorisation de la Paternité (RVP) a choisi la phrase toute simple Papa, as-tu besoin d’aide? comme slogan de la dixième Semaine Québécoise de la Paternité qui s’est déroulée du 13 au 19 juin parce que… tous les parents peuvent avoir besoin de soutien!


Selon un sondage SOM[1] commandé par le RVP et réalisé auprès de 2000 répondants, après deux ans de pandémie, un père québécois sur sept ayant des enfants de 0 à 18 ans (13 %) est en situation de détresse psychologique élevée, et donc, a besoin de soutien. Pour certains groupes, comme les pères à faible revenu, cette proportion grimpe à 29 %. Et le plus préoccupant, c’est que seulement 34 % de ces pères ont consulté une ressource au cours de la dernière année, ce qui veut dire que les deux tiers des pères les plus vulnérables n’ont bénéficié d’aucune aide psychosociale.

C’est donc parce qu’il y a beaucoup de papas qui ont besoin d’aide au sein de nos communautés que notre campagne vise à sensibiliser le grand public et tout particulièrement, les organisations venant en aide aux familles, aux besoins des pères et à l’importance de leur demande d’aide. Pour eux-mêmes, bien sûr, mais également pour le bien-être de leurs enfants et celui de leurs conjointes et conjoints.

Ce que nous souhaitons, c’est qu’une grande vague de Papa, as-tu besoin d’aide? démarre afin que les pères puissent demander à d’autres pères : Papa, as-tu besoin d’aide? Que les membres d’une famille puissent demander à leur papa : as-tu besoin d’aide? Que les organismes soutenant les familles interpellent les pères avec bienveillance et leur demandent : Papa, as-tu besoin d’aide? Et que, collectivement, on tende une perche vers les pères et qu’on leur demande : Papas, avez-vous besoin d’aide?

Et c’est d’autant plus important que, comme le souligne le sondage SOM, les pères ayant le plus grand besoin d’aide sont ceux qui sont les plus exposés à la pauvreté et à l’exclusion sociale. Parmi l’ensemble des répondants, ce sont les pères à faible revenu qui sont les plus nombreux à présenter un indice de détresse psychologique élevée (29 %). Les pères allophones (17 %) et les pères d’expression anglaise (19 %) sont aussi nettement surreprésentés parmi les pères les plus vulnérables.

Lors de la Semaine Québécoise de la Paternité, le RVP vous a invité à porter attention aux pères autour de vous. Dans votre vie personnelle et professionnelle. Puisqu’un père sur sept à besoin d’aide. Cela fait… beaucoup de papas! Pour l’ensemble du Québec, cela représente 130 000 hommes et pour le Grand Montréal, autour de 60 000 papas, ce qui pourrait remplir le stade olympique.

Aidez-nous à poser cette question importante pour le bien-être des familles : Papa, as-tu besoin d’aide? Et… si vous avez besoin d’aide pour mieux soutenir les pères de votre communauté, n’hésitez pas à communiquer avec le RVP.

Raymond Villeneuve, directeur général

Regroupement pour la Valorisation de la Paternité

[1] Les résultats complets du sondage sont disponibles sur le site de la Semaine Québécoise de la Paternité : https://www.semainedelapaternite.org/