Jusqu’à cinq fois plus pauvres : des groupes plus à risque
Montréal, le 17 octobre 2024 — En cette Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté, des données de Centraide du Grand Montréal mettent en lumière que nous ne sommes pas tous égaux face à la pauvreté. Les risques d’être à faible revenu sont deux à cinq fois plus élevés chez certains groupes de la population. Les données recensées révèlent que les personnes appartenant à des groupes de minorités visibles, les immigrants et les résidents non permanents, les personnes seules, les familles monoparentales et les personnes sans aucun diplôme sont plus à risque d’être affectés. Centraide du Grand Montréal cherche à sensibiliser la population pour un support accru des groupes les plus vulnérables.
« Parler de lutte contre la pauvreté, c’est d’abord s’intéresser aux personnes qui la vivent afin de s’assurer qu’elles puissent vivre dignement », souligne Claude Pinard, président et directeur général de Centraide du Grand Montréal. « Nos données démontrent que les personnes qui font partie de certains groupes doivent être soutenues afin d’améliorer leurs conditions de vie et les aider à sortir de la pauvreté. Mieux connaître les facteurs de risque nous permet de proposer des solutions adaptées à ces personnes en collaboration avec les organismes communautaires que nous appuyons. »
Des groupes surreprésentés dans le Grand Montréal
Quelque 315 000 personnes vivent sous le seuil de faible revenu dans le Grand Montréal (soit environ 24 000 $ pour une personne seule, selon la Mesure du faible revenu). À celles-ci s’ajoutent 200 000 autres qui vivent un peu au-dessus de ce seuil (25 000 $, 26 000 $, 27 000 $ par année) et qui sont également dans une grande précarité.
Selon les données du dernier recensement analysées par Centraide, les groupes de personnes les plus à risque de se retrouver en situation de pauvreté sont surreprésentés dans le Grand Montréal, particulièrement sur l’île de Montréal. Ces groupes sont les suivants :
Les personnes issues des groupes de minorités visibles :
- Les personnes appartenant aux groupes de minorités visibles connaissent un taux de pauvreté deux fois plus élevé (12 %) que celles n’appartenant pas à des groupes de minorités visibles (6 %).
Les personnes immigrantes et les résidents non permanents :
- Les résidents non permanents (travailleurs temporaires, étudiants internationaux et demandeurs d’asile) forment le groupe le plus à risque de pauvreté. Leur taux de pauvreté est de 40 %, soit cinq fois plus élevé que l’ensemble de la population (7,5 %).
- Les immigrants récents ont quant à eux un taux de pauvreté deux fois et demi plus élevé (16 %) que celui des non-immigrants (6%).
Les personnes vivant seules :
- Le taux de pauvreté des personnes vivant seules est cinq fois plus élevé (16 %) que celui des couples et des familles biparentales (3 %).
Les familles monoparentales :
- Les familles monoparentales atteignent un taux de pauvreté trois fois et demi plus élevé (11 %) que celui des familles biparentales (3 %).
Les personnes sans aucun diplôme :
- Les personnes sans aucun diplôme ont un taux de pauvreté presque deux fois plus élevé (15 %) que celui des personnes ayant un diplôme d’études secondaires ou collégiales (8 %).
Dans tous les quartiers du Grand Montréal, un vaste réseau d’organismes communautaires existe pour répondre aux besoins de ces groupes plus vulnérables. Centraide soutient ces organismes en priorité pour assurer que les personnes durement touchées par la pauvreté soient appuyées. Ils facilitent notamment l’accès à des logements convenables, assurent la sécurité alimentaire, favorisent l’accueil et l’intégration des nouveaux arrivants, encouragent la persévérance scolaire et combattent l’isolement social.
Pour en savoir plus, consultez les données sur les groupes les plus à risque de pauvreté et sur la pauvreté dans le Grand Montréal. Testez vos connaissances sur le sujet en répondant à ce questionnaire.